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13 ÉCONOM I ES D ' EAU ET D ' ÉNERG I ES La probabilité d’un épisode de gel tardif, comme celui qui a ravagé plusieurs vignobles et vergers français début avril 2022, a été nettement renforcée par le changement climatique et le sera encore plus à l’avenir, prédisent les scientifiques du World Weather Attribution (WWA). Nicolas Viovy Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement. GEL TARDIF IL EST TEMPS D’Y FAIRE FACE Le paradoxe des chaleurs précoces et des gelées tardives Pour évaluer et quantifier l’effet du changement climatique, les chercheurs ont comparé les modèles. Les températures les plus basses entre avril et juillet 2022 ont déjà augmenté en moyenne de 1,2°C. Le réchauffement rend donc moins fréquents et moins intenses les épisodes de gel. Cependant, les hivers étant désormais plus chauds, la saison de croissance se déroule plus tôt dans l’année. Cela peut exposer les bourgeons et feuilles précoces à des épisodes de gel tardif. Le réchauffement augmente ainsi, dans des proportions encore plus grandes, les phénomènes de chaleur précoce, comme la France en a connu au mois de mars 2022. Une douceur qui favorise le “débourrement” de la végétation, qui sort plus tôt de sa dormance hivernale et bourgeonne. Et ce processus “arrive de plus en plus tôt”, souligne Nicolas Viovy, du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, auteur de l’étude. “On a gagné quasiment 15 jours depuis les années 1980”. Une combinaison de plus en plus probable En fin de compte, “plus il fait chaud et plus la végétation est exposée au risque de gel tardif. Or, cette notion même de retard évolue de plus en plus tôt dans la saison”, poursuit Nicolas Viovy. Un processus complexe dans lequel “la combinaison des 2 facteurs cause la gravité”, souligne aussi Samuel Morin, directeur du Centre National de Recherches Météorologiques, unité mixte CNRS/Météo-France. Trois autres chercheurs de Météo-France co-signent le rapport, qui s’est notamment appuyé sur les relevés de l’établissement public. Depuis 2 ans, un épisode de gel tardif récurrent détruit les cultures françaises, touchant en particulier les vignobles, les vergers, mais aussi les betteraviers dans différentes zones géographiques. Le réseau international WWA étudie et analyse le lien possible entre un événement météo extrême précis et le réchauffement. Le changement climatique a “augmenté d’environ 60 % la probabilité qu’un tel événement survienne en période de bourgeonnement”, explique Robert Vautard, directeur de l’Institut de recherche en sciences de l’environnement Pierre-Simon Laplace. Et le phénomène risque de “s’amplifier dans le futur”. Plus il fait chaud et plus la végétation est exposée au risque de gel tardif. info+ L’ensemble des équipes HYDRALIANS sont disponibles pour accompagner vos projets de LUTTE ANTIGEL PAR ASPERSION.

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