PERSPECTIVES 360° | Le mag des pros de l'industrie | DEXIS

15 dexis.fr Quels arguments donnez-vous aux sceptiques hésitant encore à amorcer une démarche de robotisation ? A.G. _ Au premier plan, il y a un gain humain. Sur la suppression des troubles musculo-squelettiques liés aux tâches répétitives, sur l’exposition aux ambiances difficiles (poussières, produits chimiques...) et sur le fait de pouvoir confier aux machines la réalisation de tâches dangereuses. Puis au second plan, on retrouve des variables concrètes de productivité, de retour sur investissement rapide, de polyvalence et de gain technique dus à la rapidité et à la précision d’exécution. A.F. _ Que l’on parle des cobots ou des robots, ils permettent au personnel d’effectuer des tâches à plus grandes valeurs ajoutées. De plus, dans le cas des cobots, les interfaces sont pensées pour être hyper intuitives. La cobotique se gère via une interface graphique accessible depuis une tablette. Et avez-vous un avis sur l’avenir de la robotisation ? A.G. _ La situation actuelle a aussi montré nos soucis de dépendances au travers de pénuries importantes sur certaines pièces. Ainsi, les industriels on prit conscience de la nécessité de rapatrier une partie de notre production. D’autre part, on note vraiment sur le terrain, que la cobotique a le vent en poupe. Ces deux facteurs vont accélérer la robotisation des industries. A.F. _ Nous sommes dans une période particulière, cependant je pense que quand la Covid sera moins présente, il y aura une volonté des entreprises et de l’État pour soutenir la relance de la production intra européenne. Il devrait y avoir de gros investissements pour relocaliser en Europe et en France ce qui devrait aider la robotique à se développer. La France est seulement 16e mondiale concernant le taux de robotisation des industries, pourquoi ce retard ? A.G. _ Lorsque j’ai vendu mon premier robot il y a quelques années, les syndicats ont immédiatement réagi. C’est une question de mentalité qui est en train d’évoluer. Aujourd’hui, la communication autour de ces technologies ainsi que les aides de l’État en leur faveur, permettent à la France d’accélérer sa transition. A.F. _ Si l’on cumule l’Europe et toute l’Amérique du Nord, on reste actuellement en dessous du taux de robotisation industrielle de la Chine à elle seule ! La cobotique représente aujourd’hui un enjeu. Comme elle est basée sur la collaboration et la proximité, elle bénéficie d’une meilleure image. Elle démystifie totalement l’usage de la robotique. A.G. _ Notre historique sur le sujet est assez fort et nous avons organisé cela via des compétences en filiale et auprès de notre branche Automation où nous avons une équipe dédiée à la robotique. Si nous ne sommes pas intégrateurs de robots, nous avons une solide expertise sur le transfert de connaissances et de compétences auprès de nos clients et filiales. Nous sommes aujourd’hui capables de définir la meilleure solution à intégrer et d’accompagner nos clients sur le déploiement. DANS QUEL ÉCOSYSTÈME ÉVOLUE AUJOURD’HUI DEXIS VIS-À-VIS DE LA ROBOTISATION ? LA COBOTIQUE NE SE SUBSTITUE PAS À L’HOMME, MAIS LE VALORISE. Alain G. LE POINT DE VUE DE DEXIS

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