Suivez le guide - Prévenir des risques professionnels - Bâtiments & Industries | Janvier 2020 | PROLIANS

prolians.fr 15 Lombalgie et affections des membres supérieurs, deux grands défis pour les exosquelettes Selon l’INRS, plus de 30 % des actifs sont exposés à des efforts musculaires intenses, 63 % effectuent des gestes répétitifs et 46 % sont soumis à des postures contraignantes. Des conditions de travail qui sont à l’origine des TMS, dont une majorité de lombalgies et d’affections des membres supérieurs. Ainsi, près de 40 % des travailleurs français souffrent chaque année de douleurs au niveau du dos, de la nuque ou des épaules. Face à cette problématique, les grands groupes commencent à se tourner vers les exosquelettes. Nés de la recherche militaire, ils “viennent soulager durablement le dos ou les épaules selon le dispositif choisi et ils peuvent être une réponse adaptée à l’enjeu des TMS chez nos clients” affirme Ludovic notre expert en EPI et référent sur la question des exosquelettes chez PROLIANS. Efficaces contre les TMS, les exosquelettes trouvent des applications de plus en plus nombreuses… En 2018, le constat de l’INRS sur l’efficacité des exosquelettes dans la prévention des TMS était déjà très encourageant. Les dispositifs destinés à prévenir les lombalgies notamment, permettaient de réduire de 10 à 40 % l’effort musculaire et de 23 à 29 % les forces de compression qui pèsent sur les vertèbres lombaires lors de tâches dynamiques. Deux paramètres qui diminuent les douleurs et les lésions dans la région du bas du dos, ce qui a une répercussion directe sur le temps d’endurance sans douleur des opérateurs : +200 % grâce à l’utilisation d’un exosquelette non motorisé. Même résultats lors de l’étude des exosquelettes destinés à aider les opérateurs qui travaillent les bras en l’air, au-dessus des épaules, même si les données sont moins nombreuses. Ainsi, lors de tâches de manutention, les travaux de l’Institut ont rapporté une diminution de l’ordre de 50 % de l’activité des muscles des épaules. Une bonne nouvelle quand on sait que 90 % des TMS déclarés concernent les membres supérieurs et que 30 % d’entre eux impliquent les épaules avec des pathologies souvent longues et compliquées à guérir. Pour Ludovic, le constat est sans appel, d’autant plus que “nous sortons de la phase de prototypage de ces dispositifs qui sont désormais plus légers, même pour les versions motorisées, plus ergonomiques et moins contraignants. Des caractéristiques qui devraient permettre à de plus en plus de structures de les adopter”. Plusieurs grandes entreprises sont d’ailleurs en pleine réflexion sur la mise en place d’exosquelettes à grande échelle. Mais les plus petites structures devraient également s’équiper à moyen terme. Car les applications ne s’arrêtent pas au monde de l’industrie ou à la manutention mais peuvent venir soulager également les artisans du bâtiment ou les paysagistes. Dernier exemple en date, “une solution à apporter pour venir soulager les épaules mises à rude épreuve des tailleurs de haies”, précise l’expert. 30 % des actifs sont exposés à des efforts musculaires intenses … Qui s’accompagnent d’une nécessité de formation pour une utilisation productive et sans risque Si les exosquelettes semblent être une solution quasi-miraculeuse pour prévenir et soulager les TMS, l’INRS rappelle tout de même que ces dispositifs ne sont pas catégorisés comme des EPI, principalement par manque de recul. La posture de travail, notamment pourrait être durablement modifiée, faisant peser de nouvelles contraintes sur d’autres parties du corps et déplaçant le problème au lieu de le résoudre. Le centre de gravité peut également être modifié, entraînant des risques de chute. “Il est certain que nous devons travailler sur ces questions, former nos clients et les accompagner sur la durée pour avoir une analyse et un réglage fin de chaque poste de travail utilisant un exosquelette” confirme Ludovic, “car notre but est de trouver une solution qui soit pérenne”. En attendant de nouvelles études pour confirmer l’efficacité des différents exosquelettes, l’INRS reste positif et reconnaît tout leur potentiel pour réduire les TMS. L’Institut se prononce donc largement en faveur de leur utilisation dans les entreprises.

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